Anne-Marie Gigon 12-02-1916

La Mezierre le samedi 12 fevrier 1916 Mon cher Jean Marie Je repond a ta lettre que jai recu le 12 en te disant que lon est tous en bonnes santé pour le moment et je desire que ma lettre te trouve de même, tu me dit que tu a reçu un petit coup de pied de cheval tu est peut être plus pléssé que tu ne me dit, J ai envie de savoir ou tu a reçu le coup il faut que que tu me dise si sa te fait souffrir cest bien embètent que tu est exposé a te faire tué avec des chevaux comme ceux la car il peut en avoir qui sont mauvais et puis quand on ne les connais point un mauvais coup est bien vite donné tu me dit que cest plus gaie par la marne que par chez nous non sa nest pas bien gaie on ne voit que des misère partout tout les jours on entent parlé de tué ou de plessé tout cela cest bien trisse et ne pas savoir quand cela finira tu me dit que tu demande a viellir je suis comme toi je deman- de tous les jours la fin de cette teri- ble guerre qui fait pleuré d tant de monde et qui met la misère partout il ne faut pas que tu te tracasse pour nous on est pas encore malheu- reux pour le moment moi je me tracasse pour toi car jai toujours peur quil tarive quelques malheur car si javait le malheur de te perdre sa serait bien trisse pour moi et pour nos enfants enfin jespère que le bon Dieu te protégera et que lon aura le bonheur de pouvoir vivre ensemble comme le temps passé il nest pas posible que le bon Dieu naura pas pitié de nous avant leté et métra fin a toute ces misère, on a eu deux journée jeudi et vendredi de la neige et de la pluis il ne faisait pas chaux mais aujoudui qui est sam- di il a fait très beau temps on a pu arache des navets mais les autres jours on ne pouvait pas car il faisait très mauvais. Je ne voit pas autre chose a te metre pour le moment la gastie est toujours la même sa jambe lui fait toujours mal pareil quand elle va dehor elle ne boitte guerre mais dans létable elle ne porte point désus avec cela elle ne sengresse pas car sa la fait souffrir cest ce qui métonne cest quelle ne donné tout le temps quand même mais elle tarie elle a 7 mois edemie de viaux la petite mirodé commence a améhier elle est a son temps a la fin du mois Je fini ma lettre en tenbrassant de tout mon coeur ta femme qui taime et qui pense a toi Anne Marie Gigon voisi ladresse a Eugenie Madame Besnar a coquelande en Chatillon sur Seiche