Anne-Marie Gigon 25-02-1916

La Mézierre vendredi 25 février 1916 Mon chère Jean Marie Je tecrie ces quelques mots pour te dire de nos nouvelles et pour en recevoir des tienne ont est tous en bonne santé pour le moment et je désire que ma présente lettre te trouve de même il fait du triste temps car il fait de la glace et de la neige il fait grand froit je ne sait pas si cest pareil dans la marne mais je pense a toi car nous que lon couche dans un bon lit on a encore bien de la peine a séchaufé. on a eu une triste semaine voilà deux nuit que lon a geurre dormi car avenir a Jeudi et a vendredi ont a été obligé. de veillé avec nos vaches car ont a eu beaucoup de malheur cette semaine La gastie a crevé a venir a vendredi matin dans la nuit La genisse mau blant qui a avorté dans la nuit a venir a Jeudi et la mirodé qui a vélé aussi la même nuit elle a bien reussi elle mais la genisse cest battu depuis le soir jucque aux matin elle na avorté qua larivé du matin La gastie qui a vélé mercredi elle a avancé de 3 semaine avant dêtre a son but javait été cherché com- munier pour lui passé un cétron et je crois que cest son malheur car il avait pris si tellement que elle avait la Janbe enflé au plien ca la fait soufrire beaucoup je croi que cest ca qui la fait avorté par la force du mal elle ne fut pourtant point aricoté a velé il avait un pied qui ne venait pas. Pierre Larche lui a regardé et a décroché le pied ont la fait eux et nos deux ont l a tiré un peu mais pas bien longtent le soir elle a tout a fait bien pris mais le lendemain elle ne vou lait plus rien prendre on lui présenté tout ce que lon voulé elle ne regardé rien elle ne prenait que du lait doux on a etait avec elle le soir Jai bien vue quelle naurait pas duré bien long temp car souflé si dur et si court que lon voyé bien quelle tiré sa ma fait beaucoup de mal car je nauré pas voulu la voir si je lavait point vue sa me aurait pas tant fait mais que veut tu cest un malheur mais il faut bien duré mais si javait le bonheur de voir la guerre finir et de te voir arrivé tout cest malheur ne sont rien a comparé avue quand ont perre son monde car cest bien trisse davoir des malheur si pré les uns des autres mais que veut tu quand ont lar gent pour en rachete se se remplace cest pas la peine de se faire du mauvais cest pas la peine de se faire du mauvais sant pour sa car ont a bien besoin de sa santé si javait le bonheur de te revoir je serait heureuse sa serait toute notre consolasion si le bon Dieu nous fait le bonheur de pouvoir être ensemble comme le temps passé cest toute la grase que je demande, victor fontaine aetait tout a fait mal il ont acommunier et mit en extrémonsion il a eu une fluxion de poitrine mais sa va un peu mieux je croi quil va sen réchapé quand même. ont est heureux davoir le petit pierre qui nout fait des équelit car de se temps froit la il fait bon se chaufé ont est heureux davoir du bois mais la prochaine année on en aura plus guère si ont a personne pour en abattre. Je fini ma lettre en tenbrassant de loin de tout mon cœur et en attendant le moment de pouvoir le faire de plus pré ta femme qui taime et qui pense a toi