Catalogue OAI du consortium CAHIER

Elie Luzac

Lettre de Elie Luzac à Marc Michel Rey

1748
2019
Bahier-Porte, Christelle (édition)
Vial, Fabienne (édition)
Université Jean Monnet

Leÿde 30 novembre 1748 Monsieur, Je puis vous repondre à présent à iteme que vous m’avez ecrite le 17. septembre dernier, touchant l’Anti-Lucretius. Vous m’ÿ marquez que vous avez 1632 exemplaires complets, et que vous en avez encore 20 pour faire 20 exemplaires si vous pouvez je puis vous fournir 417 **. 1 14. F 7 20. R 7 Aa 6. V 6. Y 6. Z Je puis vous fournir justement 17.**. mais il ÿ en a parmi qui sont une peu tachées d’encre, une feuille sur-tout, le reste n’est pas de conséquence. 11.F. 20.R. 6.V 6.Y 6.Z. vous pourez donc faire 17 exemplaires complets et vous aurez 1649 exemplaires complets au lieu de 1650 qu’il vous en faudroit. J’en aurois alors 1629 exemplaires complets; & voici les defects qui me restent 31.*. 21.***. 17.A 4.B 8.C 6.E 17.H 5.J 10.K 6.M 6.N 7.O 11.P. 11.R. 14.T. 19.V 15.Y 21.X 15.Z De plus 4 Cahiers J.- Q Le produit est donc hormis les defects 3278 au lieu de 3300, ce qui fait une différence de 22 exemplaires. Vous me dites, Monsieur, qu’à la rigueur vous pouriez prétendre vos 1650 exemplaires. Je ne veux pas entrer en contestation avec vous sur cet article; mais je ne crois pas, Monsieur, qu’il ÿ ait une imprimerie qui puisse vous les donner; du moins il ÿ a-t-il toujours un leggen, revisie, etc. qui en doivent être retranchées. Je vous ai dit le nombre de mes exemplaires, vous savez le votre: vous pouvez le regler selon que vous le trouverez equitable. Je m’en contenterai. Vous êtes marchand dites-vous; je le suis aussi: mais je prendrai bien garde que la qualité de marchand ne me fasse pas perdre de iteme d’être homme sociable, avec tous ceux qui ne m’obligent pas à rompre toute liaison. Un marchand peut être trop intéressé, et estimer pouvoir faire de droit ce que l’equité lui defendroit ce que s’il prenoit la peine d’ÿ reflechir. Voilà, Monsieur, ce que je juge convenable de repondre sur votre procedé à l’égard des Les Mœurs, et des Anti-Lucretius envoïés ou offerts à Monsr. Beman, et à d’autres de nos Provinces avant le terme stipulé. Vous avez cru de pouvoir le faire; mais jamais vous ne me convainquerez que vous n’avez pas passé les bornes de la bonne foi. Vous pouvez me regarder sur cet aveu comme un homme sans foi, sans loi, sans religion. Je ne sai si cela ne me fera pas plus d’honneur que d’être regardé chez vous d’une manière opposée. Je suis, Monsieur, votre très humble et obéïssant serviteur Elias Luzac junior P.S. Je vous prie de faire remettre l’incluse à son adresse: en toute occasion, ou le negoce ne sera pas melé vous pouvez disposer de moi. Mÿn Heer / den heene M. M. Reÿ / Boekhandelaan / te / Amsterdam Leyden 30 Nov. 1748. / El. Luzac jun. In de St. Luci-steeg over her-Weeshuis