Lettre de Marc Michel Rey à Charles Weissenbruch

Amsterdam le 13 juillet1775 Bien obligé mon cher fils de votre lettre du 10, de vos soins pour ma famille je n’en ay pas douté un moment. Vous avés eu la une charmante idée par beaucoup de raisons que vous devés facilement penetrer, vous en retirerés tout le premier les avantages qui en résulteront, mais Mama en aura tout l’embarras. Voyés mon cher que les vielles gens sont encore bon a quelque chose, embrassés la pour moi. Bien mes amitiés à Mr et à Madame Rousseau quand vous leur écrirés et que je les remercie bien sincerement de s’etre preté a votre demande, car je suppose que vous l’aurés fait et si cela n’etoit pas faite le Tout à vous [2] Je n’ay point eu de réponse de votre libraire de Valencienne, n’auroit-il point reçeu mes catalogues envoyés par le Gazettier françois d’ici, ou il ne veut point faire le commerce de la Librairie, ou il doit avoir trouvé dans ces catalogues quelques ouvrages propre a son débit. J’en dis autant pour celui de Nancy si vous le croyés convenable d’en toucher deux mots au premier faite le autrement il n’y a qu’à laisser courir la balle. J’ay publié le tome 12 de l’Evangile du jour qui contient l’Histoire Jenny, ou le Sage et l’athée par Voltaire en 12 Dialogues, vous pourriés le lui mander en meme tems ou lui envoyer ce catalogue.